Tu as raison
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un article intéressant de Jean Paul Calmu : CYRILLE FRANTZ A VUILLAFANS : L’ESPOIR PLUS FORT QUE LA DECEPTION
L’ambulancier d’Ornans était gonflé à bloc au départ de Vuillafans, sa course à domicile, où il sait se surpasser devant ses supporters franc-comtois. Des efforts mal payés cette année par une 7ème place qui ne reflète pas sa performance de la meilleure montée du weekend après l’intouchable Geoffrey Schatz.
Vice-champion de France 2019 derrière…. Geoffrey Schatz, Cyrille Frantz n’a réapparu qu’en septembre 2020 à Turckheim après avoir remplacé le moteur V8 Cosworth 3 Litres de son Osella PA 30 par un 1650 cm3 turbo préparé pour la côte chez Pipo. Un type de moteur auquel la FIA s’est empressée d’imposer pour 2021une bride à l’admission. Bien qu’elle ne s’applique pas au championnat de France, Cyrille a aussi fait préparer pour cette saison un moteur aux normes FIA et pu comparer les performances :
« Au banc moteur, c’est 120 CH de moins et sur un tour de circuit au Bourbonnais c’est une seconde et demie de plus. Je voulais le moteur bridé surtout pour rouler à Saint Ursanne en Suisse. Depuis son annulation, je pense aller courir en Italie fin septembre avec Osella. »
C’est avec le moteur non bridé qu’il est allé, en prélude au championnat de France, courir en Andorre sur le très beau parcours d’Arinsal. Une course qui s’est conclue sur la première victoire de Kévin Petit et par un abandon pour l’autre favori Cyrille Frantz.
« Nous pensions la voiture polyvalente mais n’avons pas réussi à régler le turbo pour l’altitude et n’avions pas les rapports de boîte adaptés au tracé que nous n’avions reconnu qu’en vidéo. »
L’ESPOIR NAIT A L’OUEST
Ces deux défauts étaient gommés la semaine suivante à La Pommeraye, où la voiture et son pilote montrèrent leur potentiel en remportant une montée d’essai et en prenant la seconde place en course derrière Damien Chambérod :
« La performance était déjà là mais nous manquions de constance à cause de certains points perfectibles sur la voiture, le plus pénalisant étant la gestion des départs. C’est au décollage de la ligne que j’ai perdu beaucoup des 831 millièmes au total des deux montées, surtout la dernière où nous sommes trois en 94 centièmes »
Bon pour le moral juste avant sa course à domicile où il allait se mesurer à nouveau au champion 2019 et 2020 Geoffrey Schatz. Pour son retour, le tenant du titre s’est montré intouchable, mais de ses cinq poursuivants (Fabien Bourgeon et Billy Ritchen ayant rejoint le plateau) Cyrille Frantz a réussi la meilleure montée derrière Schatz aux essais comme en course. Une performance occultée par le classement au cumul des deux meilleures montées, la pluie tombée à la dernière ayant privé Cyrille de toute chance d’effacer sa montée matinale gâchée par la boîte bloquée en sixième.
«Nous avons pu réparer la commande de changement de vitesses juste avant la seconde montée, où je bats de plus d’une seconde mon record personnel du tracé en 1’48’’727. C’est le minimum de la voiture qui garde encore beaucoup de marge de progression. Avec Benjamin Vielmi , qui connaît bien les moteurs turbo, nous la développons avec des moyens d’amateurs et commençons juste à équilibrer le châssis. J’espère que la course de La Broque nous aidera avant la suite du championnat. »
LES AMATEURS RELEVENT LE DEFI
Décidé cette année contre l’avis des pilotes, le classement par addition de deux montées a montré ses failles à Vuillafans. D’abord en mettant à la 7ème place le 2ème performer du weekend mais aussi et inversement les 2ème et 3ème places aux 5ème et 6ème meilleurs temps en course. Le nouveau recordman a certes gagné mais il planait 5 secondes au-dessus de la mêlée.
Disputant le championnat de France depuis 1998 en sport-proto, dont il est le pilote le plus expérimenté, Cyrille Frantz a connu toute l’évolution de la catégorie et ne cache pas ses préférences :
« Le sport proto CN 3 Litres était la meilleure formule pour les pilotes amateurs. Les 6 cylindres BMW étaient puissants, agréables et faciles d’entretien. C’est devenu bien plus compliqué avec le V8 4 Litres et son préparateur unique imposé. Pour moi, le retour au Cosworth a simplifié un peu les choses, mais je crois que l’arrivée du turbo a rouvert une usine à gaz. »
Une technique qui, mise en œuvre par Oreca en 2019, a valu deux titres à Geoffrey Schatz, et adoptée depuis par EMAP pour Chambérod puis par Pipo pour Cyrille Frantz. Sur le terrain, ce dernier est assisté par Benjamin Vielmi, ancien motoriste chez Mader et coureur amateur qui, dès 2018, a été le précurseur en logeant dans son Osella un moteur Megatron 1500 turbo développé dans les années 80 pour les BMW F1. La victoire ne récompense pas toujours les plus forts mais souvent les plus inventifs.
(Photos de Benoît Gros)"