Salut à tous, pour l'instant je me contenterai d'intervenir sur les points que vous avez évoqués, puis je ne serai pas avare de répondre à vos questions si je le peux. Pour être honnête, au niveau de l'information on suit bien mieux une course à travers les médias modernes qu'en étant sur place car les haut-parleurs manquaient un peu, mais il est vrai que pour le ressenti et l'ambiance rien ne vaut de le vivre réellement.
Pour commencer par l'Alfa 4C de Gramenzi, elle était bien présente mais seulement en exposition pour les fans, il a utilisé la 155 pour notre plus grand bonheur à tous, surtout et non pas pour le "bruit" mais la "musique" du V6. A vrai dire je ne sais pas ce que donnera cette Picchio, sans vouloir critiquer n'oublions pas que nombre de pilotes Italiens étant passés chez le constructeur n'ont jamais fait des merveilles en côte. Hormis Merli qui a insisté avec la P4 turbo pour finalement préférer se rabattre sur une Radical Prosport en attendant mieux, il y a aussi Fattorini et Zardo qui n'y ont pas fait long feu. Pour l'anecdote on voit bien ce que réalise Fattorini en étant sur une PA 2000.
Pour ce qui est de la Ligier d'Emmanuel Gonay, là encore rien d'offensif de ma part mais je m'étonne que cette auto fut engagée en E2-SC et non en CN. Pourtant, j'ai réellement été positivement impressionné par les passages hyper propres et au semblant efficaces du pilote auquel je tire mon chapeau. L'auto paraissait aussi démontrer son efficacité mais au regard des temps...
je regrette mais on est bien loin du compte, et même en CN. A moins que la (mé)connaissance du parcours en soit la cause mais vous n'avez qu'à jeter un œil aux temps qui ne reflètent pas la vue des passages. Je crois qu'il existe bel et bien des versions circuit et des versions côte des modèles...je pense que ça n'est pas pour rien que Steiner a préféré prendre une Lobart plutôt qu'une Ligier suralimentée.
Au niveau des inscriptions, on ne se rend pas bien compte de la pénurie d'étrangers dans le cadre du CEM tant le spectacle autant statique que dynamique est présent, mais c'est vrai que c'est encore moins qu'au Col Saint Pierre. Après, il y a des absences malheureuses comme Milos Benes qui n'a pas du disposer d'assez de temps pour remettre en état son FA 30, tout comme Fausto Bormolini bien qu'étant Italien, par contre je ne sais pas si Seb Petit comptait y participer mais là encore la faute à sa sortie de Sabran qui l'a contraint d'utiliser son châssis prévu pour le CEM. A noter tout de même la présence d'un de nos compatriotes en la personne de Christian Bouvier que j'ai été saluer pour lui demander son intérêt dans les courses du CEM plutôt qu'en France...très sympathique monsieur, voiture impeccable tout en étant seul à gérer le tout.
Concernant Scola, voiture presque neuve (ex Ducommun) mais gérée indépendamment du team Faggioli contrairement à ce que je pouvais croire initialement. Très à l'aise sur sa nouvelle monture et déjà des résultats pour sa première course, passages impressionnants et efficacité confirmée par les temps, on le voit bien en comparaison de sa dernière course sur une auto "adaptée" à la côte et non expressément "conçue pour" comme c'est désormais le cas.
Pour Magliona on ne peut pas dire qu'il est décevant car on ne devient pas 6 fois Champion d'Italie CN par hasard, mais on le sent encore "prudent" sur sa Norma.
Là encore concernant Macario, le résultat qui est plus que positif ne reflète pas son impressionnant pilotage, j'en veux pour preuve le talentueux Domenico Cubeda qui conclut cette course à seulement guère plus d'une seconde à l'addition des temps avec la PA 2000 et remporte la victoire en 2 litres E2-SC. Fattorini suit également à un peu plus d'une seconde mais avec des soucis techniques rencontrés dès le samedi avec la PA 2000 2016 mais un pilotage bien fluide. Toujours pareil, les impressionnants passages de Bruccoleri et sa rugissante PA 2000 2016 lesquels n'étaient pas en accord avec les temps réalisés.
Pour finir, parlons de Simone Faggioli et Christian Merli. Franchement il n'y a rien à redire pour Simone qui l'emporte avec son pilotage propre, net et précis, et un matériel au top (lorsqu'il n'est pas en panne), donc cohérence cette fois du binôme ressenti/résultat final. Néanmoins, attention à Christian Merli je m'explique, ce garçon à l'apparence "force tranquille" est un véritable monstre de pilotage et je lui tire mon chapeau car son Osella est encore perfectible en rapport de la Norma de Simone sans parler du moteur dont nous avions déjà évoqué les soucis. Christian, après avoir mené les premiers essais du samedi était réellement en difficulté avec la mise au point de sa voiture surtout lors de la première manche de course où justement Scola est très proche. Pourtant, lors de la deuxième et alors que la piste s'était rendue moins rapide de par la saleté déposée sur l'asphalte, Merli abaisse encore son temps alors que quasiment tous les protagonistes n'améliorent pas leur temps précédent. Pour avoir été présent, je peux vous dire que malgré l'amélioration, le pilote émettait encore des regrets à son arrivée au parc du fait de ne pas avoir pu surmonter les problèmes de comportement de sa voiture laquelle paraissait pourtant aussi stable sinon plus que la Norma de Faggioli à certains endroits. Heureusement, "il signore Enzo Osella" est là pour recueillir les impressions de ses pilotes et pas seulement de Merli, j'ai été positivement touché par cet homme qui se déplace à VTT dans le paddock pour veiller sur les possesseurs d'autos de sa marque.
Encore une fois et pour l'avoir vécu, il règne toutefois une ambiance formidable dans les courses du CEM, surtout lorsqu'on voit Merli aller féliciter Faggioli après la course et à plusieurs reprises. On peut vraiment dire que ce sont tous deux de grands pilotes à tous points de vue.
Un petit épilogue sur la sortie de piste de la deuxième "petite Osella" PA 21 jrB du pilote Luca Piffer qui semble avoir effectué un sacré vol plané juste avant l'arrivée à cause d'une corde trop serrée et qui s'en tire bien
Il semblerait que la cellule de survie de l'auto ait très bien résisté au choc, le direct ayant perdu la connexion juste avant son passage, en voici une photo :
http://www.acisportitalia.it/public/201 ... g_7394.jpg
, j'arrive à peine d'Ascoli, là je suis crevé mais demain je vous raconterai tout 
, dingue comment ça "miaule" ce moteur et puis quand c'est bien emmené c'est encore meilleur 
pas marrant tout ça mais l'essentiel est que la cellule ait bien résisté, c'est ce qui compte au final...
